L’humour est un phénomène inhérent à toutes les sociétés et à toutes les époques, il peut éclore dans la sphère publique ou dans la sphère privée, dans les situations les plus ordinaires comme dans les situations les plus tragiques (deuils, catastrophes, crises sociales, politiques et sanitaires, etc.). Affaire de langage, il peut être envisagé à la croisée du psychologique et du social. Mécanisme de défense (Freud, 1905), facteur de résilience (Jourdan-Ionescu, 2001), construit social (Bonardi, 2009), l’humour est interrogé dans toutes ses dimensions et dans toutes ses fonctions. Conscients de l’étendue du sujet, nous nous intéressons principalement à l’humour en contexte : un macro-contexte politico-social qui se distingue par des changements, voire des mutations profondes, mais également des micro-contextes où l’humour s’invite et joue un rôle prépondérant dans l’interaction simple du quotidien, au sein de la famille, à l’école, au travail, etc. Décalé, noir, analytique, supérieur, décapant, sarcastique ou alors graveleux, l’humour peut prendre différentes formes plus ou moins plaisantes. Il peut aussi avoir un caractère, une coloration, une identité : on parle d’humour « british », d’humour juif ou d’humour maghrébin. L’humour a aussi le pouvoir de confronter l’individu et la société à des sujets tabous tels que la haine, le racisme, le sexe, la religion, la mort, les addictions de toutes sortes. S’il peut procurer à qui s’en sert un sentiment de plaisir, son effet sur l’auditeur peut être analogue ou inverse.
Calendrier
Après expertise, les articles retenus seront publiés sous forme d’ouvrage collectif (les consignes aux auteurs seront communiquées suite à l’acceptation de la proposition)
Modalités de contribution
Une proposition de communication doit inclure :
Les communications individuelles seront groupées par axes thématiques et ne devront pas dépasser 20 minutes.