Si l'invasion russe de l’Ukraine en février 2022 est principalement vue sous le prisme de la "guerre de haute intensité", elle se manifeste également dans des champs et à des échelles autres que celles du théâtre des opérations : opérations de désinformation, instrumentalisation de la dépendance énergétique, cyber opérations, sanctions économiques, etc. Les stratégies de part et d'autre mettent ainsi en œuvre des modes d'actions souvent qualifiés d'"hybrides".
Ce conflit armé invite donc à penser de nouveau ce concept ainsi qu'à envisager les défis politiques, opérationnels, juridiques et sécuritaires qui en résultent. Introduit dans le vocabulaire stratégique et militaire en 2005 par Jim Mattis et Frank Hoffman, la "guerre hybride" est un concept fluide à la signification dépendant des circonstances et de son instrumentalisation dans la rhétorique du conflit. D'un autre côté, le terme est largement employé dans le langage commun pour désigner à la fois la combinaison de moyens militaires et non-militaires, le recours à des moyens de confrontation en temps de paix ou la mise en œuvre de stratégies s’appuyant sur l’ambiguïté.
À partir d’une approche multidisciplinaire (science politique, droit, histoire, sociologie, etc.), ce colloque entend participer à la compréhension et à l’adaptation aux pratiques des acteurs contemporains de la conflictualité.
Colloque organisé à la MSHB par le Centre de recherche de Saint-Cyr Coëtquidan (CREC), le laboratoire IRENEE de l’Université de Lorraine
et le laboratoire IODE de l’Université de Rennes.
Les inscriptions en distanciel sont closes. Il reste possible de venir assister au colloque en présentiel à Rennes.
9h15 : accueil
12h - 13h15 : déjeuner