Dans le cadre du programme quinquennal 2021-2026, la MSHB a redéfini son identité scientifique en trois axes :
Ces 3 axes recouvrent les priorités scientifiques des sites universitaires du territoire breton, le nouveau schéma de la stratégie de recherche et d’innovation de la région Bretagne (S3), et les défis sociétaux proposés par les grands opérateurs nationaux et européens. Ces axes sont irrigués par des enjeux qui mettent en tension les notions d’usage, de pratique, de comportement, de représentation et de controverse.
Si l’anthropisation renvoie à la transformation des écosystèmes et des espaces, l’anthropocène, conceptualisé par le chimiste Paul Crutzen demeure une notion discutable qui doit mobiliser différents champs disciplinaires représentés au sein des unités de recherche SHS du territoire breton.
En associant délibérément ces deux notions, cet axe met en tension la manière dont les SHS étudient l’humain avec celle dont elles contribuent à décentraliser les points de vue vers les non-humains.
Cet axe renvoie à des questionnements purement théoriques, voire spéculatifs, et à d’autres, plus pratiques et appliqués parmi lesquels on peut citer :
le constat de la transformation de la vie matérielle des humains
la transition écologique et les pratiques de mesure, d’évaluation et de suivi des comportements des humains
les arguments et les gammes d’affects convoqués pour agir
l’éducation à l’environnement et au bien-vivre
les transformations des produits alimentaires (issus de l’agriculture et de l’agro-alimentaire) et des habitudes alimentaires (alimentations végétales et locales)
les phénomènes de désanthropisation et de préservation du monde sauvage
les changements de perception de l’environnement (mondes marins, littoraux, ruraux et urbains)
la cohérence des logiques de développement durable, d’économie verte, des biotechnologies et des industries du futur.
Cet axe envisage l’Europe comme un objet d’étude ou bien comme un cadre de la recherche. Interpellant l’ensemble des disciplines en ALLSHS, il a d’abord pour ambition de suivre et de porter des éclairages sur les multiples crises que connaît l’Europe (Brexit, migrants, Covid, montée des populismes, relations complexes avec la Russie, la Chine et les États-Unis). Cet axe souhaite aussi interroger le projet européen dans ce qu’il a de plus singulier et de plus humaniste. L’approche comparatiste pourra être une des manières de traiter ces questions.
Les thèmes suivants sont donnés à titre indicatif :
la manière dont convergences et divergences peuvent donner lieu à une trajectoire commune ;
les variétés des cultures et des représentations des pays qui constituent l’Europe ;
la régulation numérique (GAFA), la souveraineté numérique et la vie numérique (RGPD) ;
l’union monétaire et les flux commerciaux ;
la gouvernance multiniveaux ;
l’uniformisation et la cohésion territoriale ;
l’identité européenne de la Bretagne et sa présence à l’échelle européenne.
Invitant à considérer le territoire breton comme un laboratoire grandeur nature, cet axe accueille des projets qui mettent en avant les manières dont les ALLSHS étudient les transformations sociales.
Cet axe de recherche couvre les thématiques suivantes :
la production du commun et du vivre-ensemble ;
l’utilité sociale de la science ;
l’économie sociale et solidaire ;
les acteurs de terrain et les acteurs académiques : co-construction ;
la recherche-action ;
le territoire comme un laboratoire de transformation sociale ;
la démocratie participative et le numérique ;
dissonances de l’ordinaire et pluralités du quotidien ;
personnes en difficulté, prévention et altération de la santé ;
l’acceptabilité sociale en question.