Le projet FRESH est parti d’un projet interdisciplinaire de la MRSH Caen et de la MSH Bretagne. Il a commencé en octobre 2012 (à l'initiative de Benoît Raoulx, géographe et réalisateur à l'UMR CNRS 6590 ESO, d'Yvon Guillon de la MSHB et de Thierry Bulot, sociolinguiste au PREFics) et s’est appuyé sur des échanges antérieurs entre chercheurs de géographie sociale, de sociolinguistique urbaine, de sociologie et des documentaristes qui ont échangé dans le but de faciliter la pratique du film documentaire.
Le projet permet de tisser des réflexions à partir de points de vue en géographie sociale et culturelle, en sociolinguistique urbaine, en sociologie, en anthropologie, en sciences de la communication, histoire, notamment. La transdisciplinarité et le croisement des champs SHS et artistiques sous-tendent notre pratique et notre réflexion. Il inclut aussi du personnel de soutien à la recherche. Le programme FRESH a pour originalité, d’une part, d’être transdisciplinaire en Sciences Humaines et Sociales (SHS), d'autre part, de reposer sur plusieurs sites (MRSH et MSHB depuis leur création, et depuis 2015 l’université de Sousse en Tunisie), enfin, d’intégrer plusieurs acteurs (universitaires, réalisateurs, professionnels de l’image associations) et publics, ce qui contribue à l'intégrer dans l'environnement régional. Ses objectifs : favoriser l’émergence de projet, accompagner, diffuser des projets mobilisant le film documentaire et croiser les regards entre chercheurs et professionnels sur la construction de l’objet documentaire, cela dans une posture réflexive. FRESH s’appuie sur des séminaires (une journée ou une journée et demie, une dizaine de présentations, entre 30 et 50 personnes en général, venant de France, mais aussi de l’étranger), sur des ateliers de "création cinéma documentaire et recherche en SHS" qui sont eux même support de réflexion, enfin, des projections/débats publics, contribuant à renforcer les liens entre les MSH et les sociétés et territoires dans lesquelles elles s’inscrivent. Notre objectif est à la fois de développer les pratiques du film comme méthode de recherche et d’écriture à part entière et de s’interroger sur les enjeux scientifiques, sociaux et culturels du documentaire, des produits réalisés, à la fois « dans » l’image et dans le contexte de sa production et de sa réception.