Jeunesse et Droit par le prisme de la Vulnérabilité
Dans une démarche exploratoire transdisciplinaire en droit (droit privé et sciences criminelles, droit public, droit européen, international ou comparé), pluridisciplinaire (droit, sociologie, psychologie, philosophie,
sciences politiques, sciences de gestion et médecine) et inter-établissements (notamment UBO et UBS), le projetvise à identifier les différents dispositifs juridiques se rattachant à la jeunesse (catégorisations, mobilisations et leurs effets). La perspective est de cerner grâce, à l’apport des autres sciences sociales, les enjeux scientifiques d’une reconnaissance et d’une mobilisation en droit de la notion de jeunesse et d’évaluer l’impact des mécanismes juridiques sur la protection des jeunes qui bénéficient, pour partie d’entre eux, en droit d’une présomption de vulnérabilité.
La jeunesse n’appartient pas, à proprement parler, au vocabulaire juridique. En droit, seuls deux statuts sont possibles : celui du mineur et celui du majeur qui revêt d’office le statut d’adulte et acquiert ainsi la capacité
juridique. Ce seuil juridique des 18 ans ne prend pas en compte l’approche temporelle d’un processus de maturation proposé par les autres sciences sociales. Pour sortir du clivage mineur/majeur, les porteurs du projet souhaitent interroger les modes de protection liés à la vulnérabilité et aux modes de construction de l’autonomie dans les dispositions à destination des jeunes.