Etude pluridisciplinaire des effets du modèle contemporain du mourir sur
les pratiques soignantes individuelles et collectives
en services de soins
Cette recherche pluridisciplinaire mobilise des chercheurs en psychopathologie et en sociologie. Elle s’appuie sur un partenariat établi avec des équipes de soins réparties sur tout le territoire national dans lesquelles seront effectués les recueils de données. Notamment les psychologues : Sophie Bernard-Lemonnier, William Robin-Vinat, Benoît Maillard, Véronique Comparin, Gaelle Bourdier et Jérome Alric.
La prise en charge de la fin de vie représente un défi pour les soignants et au-delà pour la société. Or, la prise en charge de la fin de vie, dans ses spécificités, est dépendante des conceptions de la mort et de la souffrance (psychique et physique) à l’œuvre dans une société donnée. C’est pourquoi elle varie selon les époques jusqu’à devenir de nos jours une priorité de santé publique.
La présente recherche vise à interroger la configuration contemporaine du mourir (médicalisation, psychologisation, resocialisation) et ses effets sur la pratique soignante.
Les hypothèses suivantes guident la recherche : les nouvelles modélisations du mourir, tout en renforçant la place accordée à l’individu et/ ou à l’usager, ne cessent de rejeter le sujet ; La configuration contemporaine du mourir et la pratique soignante qui en découle sont des effets du discours technoscientifique contemporain qui visent à tenter d’objecter à la mort son caractère de réel absolu ; Cette configuration dominante connaît des variations en fonction des contextes d’exercice professionnel de soins palliatifs.