L'onomastique arthurienne
au Moyen Âge tardif en France
et en Europe (1270-1530).
Qu'on l'appelle arthurienne ou "de Bretagne", la matière construite autour du roi Arthur, au Moyen Âge comme dans la critique contemporaine, est définie sur la base de l'emploi de noms propres comme Arthur, Bretagne, Lancelot. Plus que les motifs, ce sont les noms propres arthuriens qui sont les marqueurs les plus efficaces, pour renvoyer à une matière arthurienne non seulement littéraire mais aussi plus largement culturelle. L'identification des noms propres est cependant problématique, comme l'a montré le séminaire LATE tenu à l'université Rennes 2 entre 2013 et 2016 (Arthur après Arthur : la matière arthurienne tardive en dehors du roman arthurien, de l’intertextualité au phénomène de mode, C. Ferlampin-Acher (dir.), Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2017). Hector peut être ou non un nom arthurien, par exemple. Par ailleurs, comme l'a montré le projet LATE, la dimension européenne de cette matière arthurienne tardive est essentielle : si la production ralentit en France après 1270, elle croît dans d'autres aires, en Espagne, en Italie, en Allemagne, en Scandinavie.... Il n'existe pas de dictionnaire onomastique arthurien (anthroponymes et toponymes), avec les variantes, dans divers mansucrits, éditions, langues, témoins. La constitution d'un tel outil permettrait de couvrir une période et un espace négligés par les quelques dictionnaires papier actuels (anciens, monolangues et incomplets).