Comment comprendre la contribution de la littérature à la pensée et aux modes de vie écologiques ? L’étude de l’écologie, de la nature et du rapport au vivant dans la littérature réactive nombre de questions classiques qui, pour certains, peuvent sembler désuètes : la question de l’engagement, celle postmoderne de grands récits, ou bien encore celle qui décentralise l’hégémonie masculine occidentale afin d’aller au-delà de la symétrie humain / non-humain, civilisé / sauvage imposée par le discours colonial.
Au lieu d’y voir le simple retour des problématiques déjà anciennes, ce volume défend la thèse opposée, celle de l’émergence d’une nouveauté dans la pensée écologique et du rapport à l’environnement. Ainsi, il se donne pour tâche de prendre acte de la vaste production littéraire qui prolifère actuellement dans l’espace francophone afin d’étudier les différentes stratégies par lesquelles les écrivains et écrivaines contemporains proposent de nouvelles manières d’habiter la terre qui remettent en question les limites du récit écologique (avec ses axes politique et poétique). Pouvons-nous discuter d’une esthétique du roman dont les personnages répondent à la coexistence des discours anthropocentriques et écocentriques ? Existe-t-il une relative unanimité autour des écopoétiques, zoopoétiques, technopoétiques qui conjugue une postmodernité esthétique avec une modernité des idées ?
Les propositions de contribution en lien avec ces questions sont attendues pour le 31 mars 2025 sous la forme d’un résumé, assorti d’une courte bibliographie
Elles doivent comporter le nom de l’auteur.e, son affiliation professionnelle et son adresse mail, et être adressées à levesquejalbert [at] g.harvard.edu (levesquejalbert[at]g[dot]harvard[dot]edu), magda.maftei [at] ehess.fr (magda[dot]maftei[at]ehess[dot]fr)
Après notification de la validation, les articles (de 25 000 à 40 000 caractères, notes et bibliographie compris) accompagnés d’un résumé en français et en anglais sont à envoyer avant le 15 septembre 2025.