Pour l’année 2025-2026, le séminaire « Écologie, mondes, pratiques » co-animé par des chercheuses et chercheurs des Facultés de Philosophie, de Théologie et de Sciences sociales, d’Économie et de Droit de l’ICP proposent d’explorer ce monde de déchets qui est, que nous le voulions ou non, le nôtre, et face auquel nous avons à nous comprendre et à nous décider.
Huit rencontres de travail avec des philosophes, théologiens, sociologues, artistes et historiens.
Si l’époque industrielle correspond à une croissance exponentielle de la production et des échanges marchands de biens et de services, c’est aussi celle d’une accumulation infinie de déchets. Débordant de nos poubelles, sur nos trottoirs ou envahissant nos océans, les déchets sont une des vérités de notre temps. Derrière notre volonté de « gérer » le problème des déchets, de les trier, de les recycler ou de les valoriser, il faut donc interroger ce qu’ils disent de nous et de nos ambiguïtés.
Les déchets sont souvent des rebus, ils sont ce dont on ne veut plus. Mais ils peuvent aussi stimuler l’émergence de formes de vies nouvelles : gestes de résistance, création artistique, formes de réemplois, glanage, etc. Le déchet est porteur d’une ambivalence, celle de la fin et d’un possible recommencement. Cette double valeur n’est pas absente de la théologie chrétienne, que l’on pense à la pierre rejetée devenu pierre d’angle ou à la qualification paulinienne des disciples comme « balayures du monde ».