Si l'engagement politique des artistes est une question centrale dans les études d’art, elle se pose d’autant plus vivement dans le cas des “artistes en exil”. La figure de l’artiste en exil tend à devenir, dans plusieurs pays, une catégorie culturelle spécifique, et renvoie communément à l’image d’une pratique artistique articulée à l’expérience migratoire et au contexte politique du pays de départ (Rinaudo, 2023). L’objectif de ces journées d’étude sera d’analyser et de déconstruire ce lien, souvent naturalisé, entre exil et art engagé. Pour ce faire, nous adopterons une perspective pluridisciplinaire, qui mêlera sciences sociales (sociologie des institutions artistiques, études des mobilisations collectives, sociologie des trajectoires migratoires…) et études artistiques, ce qui permettra d’analyser conjointement les trajectoires des artistes exilé·e·s, leur inscription dans des champs spécifiques et le contenu de leur production artistique. Les liens entre engagement politique, pratique artistique et exil seront étudiés à partir de deux axes principaux.
Modalités pratiques
Les propositions de contributions sont les bienvenues de la part de chercheur.se.s ainsi que de la part d’artistes ou travailleur.se.s des mondes de l’art souhaitant parler de leurs œuvres et/ou de leur trajectoire professionnelle. Les contributions peuvent se concentrer aussi bien sur la présentation d’un corpus d'œuvres que sur l’analyse du positionnement des artistes dans différents espaces professionnels et politiques, l’objectif de l’événement étant de faire dialoguer praticien.ne.s et chercheur.se.s autour de questionnements communs.
Les propositions de communication (3000 signes, en français ou en anglais) sont à envoyer pour le 10 mars 2024 et seront adressées conjointement aux organisatrices : lolaguyot [at] hotmail.fr (Lola Guyot) ; slacombe [at] parisnanterre.fr (Sophie Lacombe) ; ophelie.mercier [at] ugent.be (Ophélie Mercier) ;