Maison des Sciences de l'Homme en Bretagne

Collecter et étudier les mémoires d’une prison désertée. Une approche interdisciplinaire et participative de recherche au coeur d’un projet de reconversion (prison Jacques-Cartier, Rennes)

Table of content
Contenu sous forme de paragraphes

Résumé

PriMem s’inscrit dans un cadre spécifique qui vise à accompagner le projet de reconversion de la prison Jacques-Cartier, à Rennes, qui a été amorcé par la Métropole depuis le début de l’année 2023 dans une démarche d'urbanisme participatif. Dans ce contexte singulier, qui favorise l’émergence de la parole et des mémoires sur le passé du lieu et sur la question carcérale de manière plus large, le projet se propose de mener une collecte de sources orales auprès des divers acteurs liés à cette prison rennaise (anciens détenus, travailleurs pénitentiaires, familles, voisins, personnels de la justice, associations du monde carcéral, etc.). L’objectif du projet est triple et croise l’enjeu historique de la recherche sur l’enfermement, l’enjeu épistémologique des recherches participatives en sciences sociales et l’enjeu citoyen de la médiation des savoirs scientifiques au sein de la démocratie métropolitaine. Il s’agit en effet de composer un collectif de travail associant des chercheurs en sciences sociales (historiens, géographes, sociologues, anthropologues) et des citoyens investis au sein des associations du monde carcéral rennais afin de co-construire la collecte des entretiens sur deux ans. En mettant au travail la collaboration des savoirs scientifiques et des savoirs d’expérience au sein du collectif, le projet aspire à expérimenter d’autres modes d’écriture de l’histoire mais aussi d’autres voies de démocratisation et de circulation des savoirs à l’échelle de l’aménagement local.

 

MSH porteuse : MSH Ange Guépin,  MSH partenaires : MSHB et MSHS Poitiers

Contenu du texte déplié

The PriMem project is part of a specific ambition that aims to support the conversion of the Jacques Cartier prison in Rennes, a project initiated by the metropolitan authority at the beginning of 2023 as part of a participatory urban planning approach. In this unique context, which encourages people to talk about and remember the prison's past and the wider issue of
prisons, the project aims to collect oral sources from the various people involved in the Rennes prison (former inmates, prison workers, families, neighbours, legal staff, prison associations, etc.). This project has three objectives, combining the historical challenge of research into imprisonment, the epistemological challenge of participatory research in the social sciences and the civic challenge of mediating scientific knowledge within metropolitan democracy. The goal is to set up a working
group bringing together social science researchers (historians, geographers, sociologists, anthropologists) and citizens involved in prison associations in Rennes, in order to co-construct the collection of interviews over a two-year period. The project seeks to experiment with other ways of writing history, as well as other ways of democratising and circulating knowledge at the local planning level, by bringing together scientific and experiential knowledge.

Contenu du texte déplié

Muriel Cohen

Histoire

TEMOS

Université du Mans

Lucie Bony

Géographie

UMR Lavue

CNRS

Stefan Le Courant

Anthropologie sociale et ethnologie

CEMS

CNRS

Anne Simon

Droit

Centre Droit Éthiques et procédures

Université d'Artois

Olivia Nederlandt

Droit

Groupe de recherche en matière pénale et criminelle
Université Saint-Louis Bruxelles

Xavier Rousseaux

Histoire

Centre d’histoire du droit et de la Justice

Université Catholique de Louvain

Julia Weber

Éducation

Université de Neubrandenbourg

Kai Brauer

Sociologie

Université de Neubrandenbourg

 

 

v-aegirprod-1