Les membres du groupe de travail interdisciplinaires, appartenant à six universités françaises, participent depuis 2019 à plusieurs démarches de recherche-action avec des acteurs néo-aquitains (Metroloco, Kpa-Cité), franciliens (PHARE, Coopaname, Études et chantiers) et bretons (CRIC, Coopérative régionale d’éducation à l’entrepreneuriat collectif) ainsi qu'avec un réseau national (Fabrique coopérative) engagés dans la mise en œuvre d’une vingtaine de coopératives de jeunes sous des formes institutionnelles diverses.
L’atelier vise à réunir les chercheurs et les acteurs déjà impliqués afin d’échanger sur les finalités, les configurations de public, les types d’activité, les modalités d’accompagnement, les ressources et les partenariats mobilisés, les formes de gouvernance et de méthodes d’évaluation.
L’atelier est également ouvert aux chercheurs et aux acteurs intéressés par les problématiques de diffusion du modèle coopératif parmi les jeunes adultes.
Les enjeux ciblés par l'atelier sont :
- Comment ces coopératives participent-elles à l’insertion et au développement du pouvoir d’agir des jeunes coopérants ? Quels savoirs, savoir-être, savoir-faire, les jeunes acquièrent-ils ? Quel est l’impact de la dimension coopérative et démocratique du projet sur leur apprentissage et leur citoyenneté ? Comment cette expérience interroge-t-elle les normes actuelles d’insertion sociale et professionnelle ?
- Comment ces coopératives contribuent-elles à renforcer le pouvoir d’agir des territoires ? Quelle attention est portée aux besoins locaux ? Comment est pensée l’articulation avec les dynamiques associatives et entrepreneuriales locales ainsi qu’avec un projet de territoire ?
- Comment la fonction d’animation des coopératives se met-elle en œuvre ? Avec quelles pratiques et quelles postures professionnelles ? Comment est prise en compte la porosité des frontières avec les métiers voisins du travail social, de l’accompagnement à la création d’activités et de la formation ? Quelles problématiques se posent en termes d’identité professionnelle ? Quelle place prend cette expérience dans les trajectoires des animateurs et animatrices ?
- Comment les démarches de recherche-action acteurs/chercheurs s’articulent-elles avec la dynamique des projets ? S’agit-il de pratiquer l’observation non-participante, de proposer des outils d’animation dans le cadre d’ateliers collectifs de recherche, d’expérimenter des démarches de recherche participative d’implication des coopérants comme co-chercheurs, pour favoriser la reconnaissance des savoirs des jeunes ?