La première séance du "groupe de travail interdisciplinaire" "Masques de danse des Balkans" se penche sur les masques de danse de carnaval dans les régions grecques, grâce à deux communications.
- Alkis Raftis, président du théâtre de danses grecques Dora Stratou : "Les masques de danses de carnaval de la collection de costumes du théâtre Dora Stratou"
Fondé en 1953 par Dora Stratou, le théâtre qui porte son nom est un véritable conservatoire des danses grecques traditionnelles et permet de présenter chaque année à un nombreux public, dans un magnifique théâtre de verdure sur la colline de Philopappos, le répertoire des danses d'au moins 150 villages helléniques. Ce sont les villageois qui ont appris les danses aux artistes de ce théâtre, transmises de génération en génération.
Un soin particulier a été apporté pour acheter des costumes de chacun de ces villages, puis en confectionner à l'identique pour l'ensemble du théâtre. Cette collection est conservée au théâtre et on y trouve quelques masques, utilisés pour les danses du carnaval. Cependant, le théâtre Dora Stratou compte assez peu de danses de carnaval dans son répertoire : il s'agit notamment de celles de Naoussa et de So(c)hos en Macédoine, ainsi que de celles de l'île de Skyros dans le nord de la mer Égée.
- Candice Moïse, doctorante au centre de recherche "Textes et cultures" de l'université d'Artois : "Corps et matérialité du masque : analyse comparative de trois figures du temps de carnaval au nord de la Grèce"
Cette communication propose une analyse morphologique et technique des masques dans trois traditions de Grèce septentrionale : les Janissaires de Naoussa, Meriou de Sochos et Babougeros de Vamvakofyto. L'étude s'attache particulièrement aux relations entre la matérialité du masque – sa fabrication, ses formes, son ornementation – et la corporéité du porteur, afin de mettre en lumière leurs interactions performatives.

carte postale danse de carnaval Naoyssa en Macédoine -- DR Théâtre Dora Stratou